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et à des expériences trop légères, comme on les appelait, des sujets trop peu instruits pour leur confier la vie des hommes ».

Presque partout, les chirurgiens n’étaient que de simples barbiers ; beaucoup d’entre eux étaient illettrés ; quelques-uns savaient à peine lire.

Les réceptions n’étaient et ne pouvaient être sérieuses que dans les très grandes villes.

À Paris, la communauté des chirurgiens de Saint-Côme, dont l’origine remontait, disait-on, à saint Louis, comptait des praticiens de premier ordre. Elle possédait un collège bien organisé et qui, par un enseignement basé sur les études anatomiques, surpassait à beaucoup d’égards la Faculté de médecine où les cours étaient dits savants, parce que l’on y parlait latin et que l’érudition y tenait la première place.

Instruits pour la plupart, préparés à l’exercice de leur profession, les chirurgiens de Saint-Côme faisaient une concurrence sérieuse aux médecins[1]. Pour certaines mala-

  1. Journal des Savants, février 1736. — Question de médecine : Sur la question de savoir si c’est aux