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On voit que dès sa jeunesse, Quesnay aimait le combat : soucieux de la dignité de sa profession, il la défendit contre les prétentions d’une autre corporation en faisant un procès de préséance à un orfèvre ; conscient de sa valeur personnelle, il réfuta un médecin célèbre et fit preuve alors d’indépendance de caractère et d’esprit.

Bien que chirurgien, il s’éleva contre l’usage abusif et souvent dangereux de la saignée[1]. Quoique dépourvu de grades à la Faculté, il s’attaqua à la routine médicale : « On m’opposera sans doute l’expérience, dit-il, mais de quelle autorité peut être, vis-à-vis de connaissances précises et évidentes, l’empirisme obscur et équivoque des patriciens dominés par d’anciens préjugés auxquels ils se sont livrés aveuglément ? »

  1. Pour les vieillards et les enfants.