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pas des livres de sciences pour n’avoir, comme les petits pâtés, que l’existence du moment. Les livres de sciences qui se prouvent par les calculs, sont les plus durables et les plus relus, quand ils remplissent leur objet, car on est sans cesse obligé d’y revenir pour suppléer à la mémoire qui ne peut pas retenir toutes les quotités que renferment de pareilles sciences, où les calculs sont toujours ce qu’il y a de plus décisif et de plus précieux pour l’instruction. La théorie de l’impôt n’aurait jamais pu démontrer sans les calculs, que l’impôt ne doit être payé que par les propriétaires, au profit même des propriétaires. La démonstration de ces paradoxes est réservée aux seuls calculs. Ainsi, point de sciences en ce genre, sans la décision des calculs ; elles ne seront que confusion, opinions, erreurs et administrations funestes. Réconciliez-vous donc avec les calculs, ce sont vos anges tutélaires et les juges souverains des intérêts numéraires des hommes et ils doivent tenir la place la plus apparente dans votre ouvrage. Cependant, vous pouvez les réserver pour la fin de chaque chapitre où ils conviennent, soit en continuation, soit en forme de notes, comme vous le jugerez à propos, mais il ne faut pas les renvoyer à d’autres chapitres, où ils ne prépareraient pas si bien l’esprit du lecteur à l’intelligence successive des parties du tableau. On peut même dire que