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Respirez du moins dans le silence de votre campagne. Vale.


III.

J’ai été très content du premier chapitre et de la première moitié du second ; l’ordre manque dans la suite, le style y est faible, obscur et bas ; ce n’est encore qu’un croquis d’idées qui ne peut servir que de remémoratif à l’auteur, pour retrouver ses matériaux, les façonner, les mettre en place et construire noblement, solidement et en bel aspect. Votre répugnance pour les hiéroglifes arithmétiques est ici fort déplacée. Les grands appareils de calcul accablent, il est vrai, l’intelligence des lecteurs, mais le commun d’entre eux ne s’attache qu’aux résultats qui les rendent tout d’un coup fort savants, mais ceux qui étudient sérieusement, et qui approfondissent, ne s’en tiennent pas là, ils démêlent, ils vérifient, ils concilient toutes les parties numéraires d’une science si multiple. C’est pour eux qu’il faut travailler, car ce sont eux qui sont les véritables dépositaires et les véritables apôtres des sciences et les véritables suppôts des livres ; les autres lecteurs, qui ne lisent que pour s’amuser et babiller sans jugement, et qui ne sont d’aucun poids dans la société m’intéressent peu ; ils ne voient jamais un livre qu’une fois et l’oublient pour toujours. On ne fait