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et dans leur correspondance en un seul aspect, où l’on peut méditer à l’aise sans y rien perdre de vue, et sans que l’esprit se charge de l’arrangement.

Je vous enverrai une seconde édition augmentée et corrigée, comme c’est la coutume, mais ne craignez pas, ce livret de ménage ne deviendra trop volumineux. J’en fais imprimer trois exemplaires pour voir cela plus au clair, mais je crois que sa place serait bien à la fin de votre dissertation pour le prix de la Société de Berne, si vous l’en trouvez digne avec un préliminaire de votre façon ; la dissertation elle-même est déjà un bon préliminaire. Mais comme vous y avez trouvé de l’embarras, vous serez, par cette raison, plus clair que moi à prévoir ce qui peut arrêter, parce que vous avez été arrêté vous-même. Dans ma seconde édition, je pars d’un revenu de 600 livres, pour faire la part un peu plus grosse à tout le monde ; car elle était trop maigre en partant d’un revenu de 400 livres, ce qui revenait trop au malheureux sort de nos pauvres habitants du royaume d’Atrophie ou de Marasme qui, pour comble de malheur, est tombé sous la conduite d’un médecin qui n’épargne pas les saignées et la diète, sans imaginer aucun restaurant. Je ne vous en dirai pas davantage, trop digne citoyen, de crainte de réveiller en vous des sentiments trop affligeants.