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penses et les produits sous un aspect facile à saisir, et pour juger clairement des arrangements et des dérangements que le Gouvernement peut y causer ; vous verrez si je suis parvenu à mon but. Vous avez vu d’autres tableaux ces jours-ci. Il y a de quoi méditer sur le présent et sur l’avenir. Je suis de la dernière surprise que le Parlement ne présente d’autres ressources pour la réparation de l’État que dans l’économie ; il n’en sait pas si long que l’intendant d’un seigneur qui dépensait plus qu’il n’avait de revenu, et qui le pressait de lui trouver des ressources ; celui-là ne lui dit pas : Épargnez !, mais il lui représenta qu’il ne devait pas mettre les chevaux de carrosse à l’écurie et que, tout étant à sa place, il pourrait dépenser encore davantage sans se ruiner. Il paraît donc que nos remontrants ne sont que des citadins bien peu instruits sur les matières dont ils parlent et sont, par là, d’un faible secours pour le public.

Votre dernière lettre remarque bien que les efforts des particuliers sont fort stériles, mais il ne faut pas se décourager, car la crise effrayante viendra, et il faudra avoir recours aux lumières de (la) médecine. Vale.


II.

Mme la marquise de Pailly me dit que vous êtes encore empêtré dans le zizac. Il est vrai qu’il a