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Actif et très probablement plus instruit que ses confrères, Quesnay n’avait pas tardé à se faire une bonne clientèle. Il ne refusait jamais ses soins, quel que fût le lieu et quelle que fût la saison, dit d’Albon. Il avait surtout de la réputation comme accoucheur, ce qui le faisait appeler dans les châteaux des environs de Mantes.

Une circonstance de ce genre le mit en relations avec la famille de Noailles qui lui témoigna depuis la plus grande bienveillance, ainsi que le prouvent les dédicaces de plusieurs de ses ouvrages[1].

Le vieux Maréchal de Noailles avait dans les talents de Quesnay une telle confiance, racontent les biographes, qu’il conseilla à la reine, lorsqu’elle vint à Maintenon, après ses

  1. Quesnay dédia en 1736 son Essai physique sur l’économie animale au maréchal duc de Noailles (1678-1766) ; en 1749, au fils de celui-ci, Louis de Noailles, duc d’Ayen (1713-1793), gouverneur du Roussillon, puis maréchal, le Traité de la gangrène ; et la même année, au comte de Noailles, duc de Mouchy, le Traité de la suppuration.

    La dernière dédicace ne renferme que des formules de politesse. Dans celle du Traité de la gangrène, on lit :

    « C’est à ce zèle (que vous montrez pour tout ce qui a