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trés son grand-père : le 10 mai 1774, Lieutaud fut nommé premier médecin et Lassone fut désigné comme futur premier médecin ordinaire[1].

L’âge avancé et l’état de santé de Quesnay servaient de prétexte à ces mesures. « À la fin de sa vie, dit Grandjean de Jonchy, les douleurs que lui causait la goutte, étaient devenues plus aiguës et presque continuelles. Il les souffrait avec une patience héroïque et disait à ses amis : « Il faut bien quelques maux à mon âge. » Changeant alors de propos, la conversation devenait très vive, souvent très gaie. »

« Assis auprès de notre maître, perclus, aveugle, souffrant et presque accablé, dit de son côté le marquis de Mirabeau, nous le sentions tout entier, nous l’écoutions tout oracle, nous le révérions immortel. »

Quesnay travailla pourtant jusqu’à ses derniers jours et en 1770, lors du décès de Sénac, la souffrance et la vieillesse ne l’avaient pas encore accablé.

« Il a conservé jusqu’à sa mort, rapporte

  1. Note des Gottinger Gelahrten Anzagen (26 juillet 1774), citée par M. Oncken.