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Dans l’oraison funèbre que le marquis de Mirabeau prononça quatre jours après la mort de son maître, devant son buste, et en présence des économistes rassemblés, on lit :

« Je dirai avec quelle fermeté probe et concentrée, il souffrit le vent subit d’une disgrâce aussi audacieusement ameutée que profondément méditée. La même région qui, le siècle passé, porta contre Catinat l’arrêt insensé des Abdéritains contre Démocrite, renouvela de nos jours ce décret odieux et stupide contre Quesnay.

» Je dirai enfin avec quelle sagesse il choisit, il mesura, il rendit honorable sa retraite et donna sans ostentation comme sans faiblesse le rare exemple de la seule bonne conduite en ce genre, qui consiste à éluder et amortir la persécution sans lui faire tête, ni la fuir. »

Le marquis de Mirabeau connaissait trop bien les faits concernant Quesnay pour avoir tenu sans motifs un pareil langage. Visait-il les faits qui avaient accompagné la mort de Mme  de Pompadour et l’hostilité de Choiseul contre Quesnay ? Visait-il d’autres événements ? On ne sait.