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L’écho des accusations lancées contre les Physiocrates se trouve dans les feuilles du temps, dans les discussions parlementaires, dans la correspondance de l’intendant d’Orléans, Cypierre, publiée il y a quelques années[1]. L’une des lettres de cet intendant est adressée à Trudaine de Montigny, alors intendant de finances chargé de la police des grains ; on y lit :

« M. Le Trosne, avocat du roi à Orléans, qui est connu pour faire le commerce des grains, est tellement haï, pour ne pas dire méprisé dans cette ville que le peuple, en le voyant revenir de Paris au moment de l’augmentation du blé, l’a cité en plein marché pour être le principal auteur de sa misère[2] ».

Trudaine de Montigny répondit qu’il était bien dangereux de juger « d’après des faits rapportés par des gens du peuple, le plus souvent destitués de vraisemblance ».

« Je suis on ne peut plus surpris, ajoute-t-il, de ce que vous me mandez de M. Le Trosne ; je le connais plus par ses ouvrages que

  1. Par M. Bloch.
  2. 7 septembre 1768.