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lussent les frapper de l’impôt unique et qu’ils désiraient la hausse des salaires qui, disait-on, suivaient le prix des subsistances[1].

La liberté du commerce des grains, en atténuant les effets de la disette et ceux de la grande abondance, en augmentant la richesse par la multiplication des échanges, aurait eu quelque influence sur les salaires, mais bien plus sur les salaires agricoles que sur les salaires industriels déjà soutenus par le régime corporatif.

Mais les personnes qui profitent des mesures réglementaires font en tous temps, entre elles, cause commune, même sans motifs réels. Toutes se liguèrent, en 1768, contre l’édit rendu quatre ans auparavant.

Les marchands de grains, dont la liberté gênait les tentatives de monopoles si fréquentes sous l’ancien régime, prétendirent que le monopole existait, que le gouvernement et ses agents en étaient les auteurs, que les économistes étaient les dupes ou les complices des manœuvres.

  1. Quesnay avait dit, après Boisguilbert, que les salaires haussent avec la cherté et baissent avec l’abondance.