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vres, au dire des partisans du système mercantile. Nous allons voir, répond Quesnay. Si nous vendons pour 2.500.000 livres de bas de soie à l’étranger, nous en consommons bien le double. Notre commerce total en bas de soie à l’intérieur et à l’extérieur est donc de 7.500.000 livres, et ce commerce a nécessité au préalable un achat de 3 millions de livres de cocons. Nous avons donc donné à l’étranger 3 millions et nous lui avons pris 2 millions 500.000 livres. Et pour travailler les bas de soie, nos fabricants, entrepreneurs, commerçants, ont dépensé 4.500.000 livres en consommations. Où est le profit ?

Nous ne nous attarderons pas à discuter ces subtilités, bien qu’on en rencontre d’analogues chez les écrivains modernes qui ne connaissent pas ou ne comprennent pas la théorie de la valeur. Nous croyons plus utile de signaler les parties des doctrines du docteur qui lui ont survécu, en nous gardant d’effacer les erreurs de détail qu’elles contenaient.

Au sujet du libre échange, il s’est exprimé dans le Journal de l’Agriculture avec autant de fermeté que dans ses précédents écrits.

« Ceux qui excluent de leur commerce les