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C’est à cette feuille que Quesnay a donné son Traité de droit naturel, le plus vigoureux de ses ouvrages, et les articles curieux et parfois spirituels où, sous l’aspect de l’avocat du diable, il a présenté les arguments contraires à son système, avec une remarquable impartialité.

Ses articles purement économiques sont signés, ou de la lettre H, ou de la lettre N, ou encore du faux nom de De l’Isle. Ils sont tous relatifs à la classe stérile.

Dans l’un d’eux, après avoir expliqué que la prospérité d’un pays provient en grande partie de ses échanges, autrement dit de son commerce, et, dans ce mot, sont compris le commerce proprement dit, l’industrie et les moyens de transport, Quesnay soutient, comme dans ses écrits précédents, que l’agriculture donne seule des richesses renaissantes, des richesses qui ne sont pas consommées à mesure qu’elles sont produites.

Et, pour démontrer sa proposition, il pose ce problème :

Un artisan qui vend son ouvrage, — un cordonnier par exemple, qui vend une paire de souliers, vend tout à la fois de la ma-