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dit Quesnay ; mais ceux qui restent deviennent bien plus chers, ils héritent de tous les autres. »


II


On a vu que Quesnay avait conquis la confiance du Dauphin, en le soignant de la petite vérole en 1752. Un biographe[1] a recueilli quelques-unes de ses conversations avec le fils de Louis XV.

Comme Quesnay entrait un jour chez le Prince, celui-ci s’écria :

« Ah ! monsieur Quesnay, c’est chasser sur vos terres, nous parlons économie, nous nous promenons dans les champs. — Vous vous promenez dans votre jardin, répondit le docteur, c’est là que poussent les fleurs de lys. »

Un autre jour, le Dauphin avançait modestement que la charge d’un roi était bien difficile à remplir : « Je ne trouve pas, répondit Quesnay. — Et que feriez-vous, si vous étiez roi ? — Je ne ferais rien. — Et qui gouvernerait ? — Les lois. »

Le Dauphin se vantait de savoir par cœur

  1. De Romance. — Ces anecdotes ne se trouvent pas dans les autres Éloges de Quesnay.