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ministres le besoin qu’ils avaient de lui pour l’établissement de nouveaux impôts :

« Vous avez vu d’autres tableaux ces jours-ci, avait écrit Quesnay à Mirabeau en lui envoyant la première épreuve du Tableau. Il y a de quoi méditer sur le présent et sur l’avenir. Je suis de la dernière surprise que le Parlement ne présente d’autres ressources pour la réparation de l’État que dans l’économie ; il n’en sait pas si long que l’intendant d’un seigneur qui dépensait plus qu’il n’avait de revenu et qui le pressait de lui trouver des ressources ; celui-là ne lui dit pas : épargnez ! mais il lui représenta qu’il ne devait pas mettre les chevaux de carrosse à l’écurie et que, tout étant à sa place, il pourrait dépenser encore davantage sans se ruiner. Il paraît donc que nos remontrants ne sont que des citadins bien peu instruits sur les matières dont ils parlent et sont là d’un faible secours pour le public.

» Votre dernière lettre remarque bien que les efforts des particuliers sont fort stériles ; mais il ne faut pas se décourager, car la crise effrayante viendra, et il faudra avoir recours aux lumières de (la) médecine. Vale. »