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sur nous. N’est-ce pas là battre notre cheval parce que notre voisin l’a battu ? »

Mirabeau fit disparaître dans son ouvrage le passage que le docteur incriminait ; le libre échange sans restrictions devint une des bases de la doctrine physiocratique.

Beaucoup d’autres points de cette doctrine se précisèrent peu à peu lorsque les économistes eurent à discuter avec leurs adversaires. C’est pour tenir compte des modifications qu’elle avait déjà subies en 1767, que les maximes du Tableau économique furent complétées dans la Physiocratie.

Celles qui furent alors ajoutées sont les suivantes[1] :

1) Que l’autorité souveraine soit unique et supérieure à tous les individus de la société et à toutes les entreprises injustes des intérêts particuliers. Le système des contre-forces dans un gouvernement est une opinion funeste qui ne laisse apercevoir que la discorde chez les grands et l’accablement des petits.

2) Que la nation soit instruite des lois générales de l’ordre naturel, qui constituent le gouvernement évidemment le plus parfait.

3) Que le souverain et la nation ne perdent jamais

  1. Nous ne donnons que le début de chacune d’elles.