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sur la vente des marchandises, il est arbitraire et les frais de perception surpasseraient l’impôt, retomberaient sans règle sur les revenus de la nation. L’imposition sur les hommes de travail n’est qu’une imposition sur le travail, de même qu’une imposition sur la terre ne serait qu’une imposition sur les dépenses de la culture. L’imposition sur les marchandises est une surcharge qui réduit le peuple à une épargne forcée sur la consommation. »

Et faisant allusion à la Dîme royale de Vauban, Quesnay ajoutait :

« L’impôt en nature n’aurait aucun rapport avec le produit net ; plus la terre est médiocre et plus la récolte est faible, plus il est onéreux et injuste. »

La plupart de ses autres maximes sont dirigées contre le mercantilisme ; mais le docteur oubliant le principe : l’argent n’est pas la richesse, qui était pourtant son point de départ, a émis à plusieurs reprises des opinions voisines des erreurs qu’il s’efforçait de dissiper. Témoin ce passage paradoxal tiré de ses notes :

« On doit distinguer les biens qui ont une