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la population agricole : elle doit, dit-il, diminuer à mesure que croissent les richesses ; il a ajouté, dans l’édition définitive de son Tableau, toute une maxime[1] et la moitié d’une autre[2] pour répondre à l’accusation lancée aux économistes d’être les défenseurs de la cherté du pain parce qu’ils demandaient la liberté de l’exportation du blé.

S’élevant aussi à nouveau contre l’abominable devise des exacteurs : « Il faut que le paysan soit pauvre pour l’obliger à travailler », il a dit dans les notes de cette édition définitive : « Les ministres dirigés par des sentiments d’humanité, par une éducation supérieure…, rejettent avec indignation les maximes odieuses et destructives qui ne servent qu’à la dévastation des campagnes. Ils n’ignorent pas que ce sont les richesses des habitants des campagnes qui font naître les richesses de la nation. »

Et il a formulé cette devise audacieuse :

« Pauvres paysans, pauvre royaume », qui fut accentuée dans la Physiocratie, en y ajoutant « Pauvre royaume, pauvre roi ».

  1. Maxime XXI.
  2. Maxime XII.