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XVI. Que l’on ne provoque pas le luxe de décoration, parce qu’il ne se soutient qu’au préjudice du luxe de subsistance qui entretient le débit et le bon prix des denrées du crû et la reproduction des revenus de la nation.

XVII. Que le Gouvernement économique ne s’occupe qu’à favoriser les dépenses productives et le commerce extérieur des denrées du crû et qu’il laisse aller d’elles-mêmes les dépenses stériles.

XVIII. Qu’on n’espère de ressources pour les besoins extraordinaires de l’État que de la prospérité de la nation et non du crédit des financiers, car les fortunes pécuniaires sont des richesses clandestines qui ne connaissent ni roi, ni patrie.

XIX. Que l’État évite les emprunts qui forment des rentes financières, qui chargent l’État de dettes dévorantes et qui occasionnent un commerce ou trafic de finance, par l’entremise des papiers commerçables où l’escompte augmente de plus en plus les fortunes pécuniaires stériles, qui séparent la finance de l’agriculture, et qui la privent des richesses nécessaires pour l’amélioration des biens-fonds et pour la culture des terres.

XX. Qu’une nation qui a un grand territoire à cultiver et la facilité d’exercer un grand commerce des denrées du crû, n’étende pas trop l’emploi de l’argent et des hommes aux manufactures et aux commerces de luxe, au préjudice des travaux et des dé-