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X. Que l’on évite la désertion des habitants qui emportent leurs richesses hors du royaume.

XI. Que l’on n’empêche point le commerce extérieur des denrées du crû, car tel est le débit, telle est la reproduction.

XII. Que l’on ne fasse pas baisser le prix des denrées et des marchandises dans le Royaume ; car le commerce réciproque avec l’étranger deviendrait désavantageux à la nation. Telle est la valeur pénale, tel est le revenu. Abondance et non-valeur n’est pas richesse. Disette et cherté est misère. Abondance et cherté[1] est opulence.

XIII. Que l’on ne croie pas que le bon marché des denrées soit favorable au menu peuple, car le bas prix des denrées fait baisser leur salaire, diminue leur aisance, leur procure moins de travail ou d’occupations lucratives et diminue le revenu de la nation.

XIV. Qu’on ne diminue pas l’aisance du bas peuple ; car il ne pourrait pas assez contribuer à la consommation des denrées qui ne peuvent être consommées que dans le pays et la reproduction et le revenu de la nation diminueraient.

XV. Qu’on favorise la multiplication des bestiaux ; car ce sont eux qui fournissent aux terres des engrais qui procurent de riches moissons.

  1. Ce mot a été remplacé par « bon prix » dans le tableau gravé et publié en 1775.