Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/285

Cette page a été validée par deux contributeurs.

commerce ; qu’il ne se prenne pas non plus sur les avances des fermiers des biens-fonds ; car les avances de l’agriculture d’un royaume doivent être envisagées comme un immeuble qui doit être conservé précieusement pour la production de l’impôt et du revenu de la nation, autrement l’impôt dégénère en spoliation et cause un dépérissement qui ruine promptement un État.

VIII. Que les avances des fermiers soient suffisantes pour que les dépenses de la culture reproduisent au moins cent pour cent, car si les avances ne sont pas suffisantes, les dépenses de la culture sont plus grandes à proportion et donnent moins de produit net.

IX. Que les enfants des fermiers s’établissent dans les campagnes pour y perpétuer les laboureurs ; car si quelques vexations leur font abandonner les campagnes et les déterminent à se retirer dans les villes, ils y portent les richesses de leurs pères qui étaient employées à la culture. Ce sont moins les hommes que les richesses qu’il faut attirer dans les campagnes ; car plus on emploie de richesses à la culture des grains, moins elle occupe d’hommes, plus elle est prospère, et plus elle donne de produit net. Telle est la grande culture des riches fermiers, en comparaison de la petite culture des pauvres métayers qui labourent avec des bœufs ou avec de vaches.