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I. Que la totalité des 600 millions de revenu entre dans la circulation annuelle et la parcoure dans toute son étendue ; qu’il ne se forme point de fortunes pécuniaires ou du moins qu’il y ait compensation entre celles qui se forment et celles qui reviennent dans la circulation ; car autrement, ces fortunes pécuniaires arrêteraient le cours d’une partie de ce revenu annuel de la nation et retiendraient le pécule ou la finance du royaume, au préjudice de la rentrée des avances, de la rétribution du salaire des artisans, de la reproduction du revenu et de l’impôt.

II. Qu’une partie de la somme des revenus ne passe pas à l’étranger, sans retour en argent et en marchandises.

III. Que la nation ne souffre pas de pertes dans son commerce réciproque avec l’étranger, quand même ce commerce serait profitable aux commerçants en gagnant sur leurs concitoyens dans la vente des marchandises qu’ils rapportent ; car alors l’accroissement de fortune de ces commerçants est un retranchement dans la circulation des revenus, qui est préjudiciable à la distribution et à la reproduction.

IV. Qu’on ne soit pas trompé par un avantage apparent du commerce réciproque avec l’étranger, en jugeant simplement par la balance des sommes en argent, sans examiner le plus ou moins de profit qui résulte des marchandises mêmes que l’on a vendues