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nât en même temps l’occasion de déployer toutes les ressources de l’imprimerie avec des notes, de l’italique, des petites et grosses capitales.

Quesnay dressa son Tableau en le faisant suivre d’une série de Maximes qu’il couvrit faussement du nom de Sully, ainsi que Marmontel l’avait fait déjà dans l’épître dédicatoire du livre de Patullo. Il présenta son opuscule à Louis XV en lui disant : « Sire, vous avez vu dans vos chasses beaucoup de terres, de fermes et de laboureurs… Vous allez imprimer comment ces gens-là font naître toutes vos richesses. » Louis XV, qui avait pris plus de goût à l’imprimerie qu’aux ouvrages de tour, composa environ la moitié de la copie de Quesnay et revit les épreuves à plusieurs reprises. Il était trop indolent, M. de Loménie l’a fait remarquer avec raison et Du Pont de Nemours le reconnaît, pour appliquer sérieusement son esprit à un travail aussi extraordinaire que celui de son médecin, mais il remarqua en les imprimant les phrases osées qui s’y trouvent et dit : « C’est dommage que le docteur ne soit pas du métier ; il en sait plus long qu’eux tous. »