Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le récit des biographes est accompagné d’anecdotes dont l’invraisemblance saute aux yeux.

Pour montrer le degré de curiosité du jeune François, ils racontent que, dans les grands jours d’été, il partait quelquefois de Méré au lever du soleil, allait à Paris acheter un livre et rentrait chez ses parents le soir, après avoir lu en route le livre qu’il était allé chercher. Méré est à plus de 40 kilomètres de Paris ; faire plus de 20 lieues en un jour, en lisant en chemin, c’est beaucoup !

Les panégyristes racontent encore que le chirurgien d’Ecquevilly n’avait pas de diplômes, que, pour s’en procurer un, il s’empara en cachette des cahiers de son élève et les présenta au lieutenant du premier chirurgien du roi comme renfermant des leçons qu’il avait données ; le lieutenant, ayant trouvé les leçons excellentes, lui aurait délivré, sans autre examen, des lettres de maîtrise. Mais les panégyristes nous disent que Quesnay ignora la supercherie et ils n’indiquent pas comment elle fut connue.

Ils rapportent enfin que, lorsque Quesnay eut, à seize ans et demi, achevé des études