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siste dans sa défense et dans sa subsistance. Sa subsistance consiste dans les biens qui lui sont nécessaires pour exister et ceux dont il peut jouir pour sa conservation et pour son bonheur…

» Les biens sont ou gratuits ou commerçables. Les biens gratuits sont ceux qui sont surabondants et dont les hommes peuvent jouir partout et gratuitement ; tel est l’air que nous respirons, la lumière qui nous éclaire, etc. Les biens commerçables sont ceux que les hommes acquièrent par le travail et par échange ; c’est ce genre de biens que nous appelons richesses, parce qu’ils ont une valeur vénale, relative et réciproque les uns aux autres et en particulier à une espèce de richesse que l’on appelle monnaie, qui est destinée à représenter la valeur vénale de toutes les autres richesses…

» Si la monnaie formait la richesse des nations, il serait facile à un souverain d’enrichir son royaume ; il pourrait, avec celle qu’il tire annuellement de ses sujets, acheter de la matière d’argent et la faire monnayer…