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cardinales ; séparé des autres ce n’est qu’une vertu instrumentale. La vertu générale du noble est le zèle patriotique en tout genre et éclairé sur le bien de l’État. »

La collaboration des deux hommes commença dès qu’ils furent en relations. Tout ce qui a été publié depuis lors par Mirabeau porte trace de la griffe de Quesnay[1].

Ainsi, la quatrième partie de l’Ami des hommes parue en 1758[2], avec la réédition du Mémoire sur les États provinciaux (publié pour la première fois en 1750), renferme un Dialogue entre le surintendant d’O et l’auteur,

  1. Mirabeau l’a reconnu :

    « Les principes de ma science ne sont point à moi, j’avais plus de quarante ans quand je les ai adoptés et il me fallut pour cela faire sauter à mon amour-propre la barrière du désaveu de l’ouvrage auquel je dois ma célébrité et mon nom public, courber le front sous la main crochue de l’homme le plus antipathique à ma chère et natale exubérance, le plus aigre aux disputes, le plus implacable à la résistance, le plus armé de sarcasme et de dédain. »

    Dans les démêlés qu’il eut avec sa femme, celle-ci ou ses conseils publièrent que Quesnay était le véritable auteur des ouvrages du Marquis.

  2. Après l’Essai de Patullo, ainsi qu’il résulte d’une note de l’Ami des hommes.