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cation des hommes n’est jamais nuisible et il fut plus conséquent avec lui-même que beaucoup de partisans de l’accroissement de la population, car il eut onze enfants.

« Combien de gens voudraient soutenir, demandait-il, attendu qu’ils tiennent dans l’État le haut bout, que l’homme est plus heureux étant au large comme on est aujourd’hui que s’il se trouvait serré par ma nouvelle peuplade !

» La mesure de la subsistance est la mesure de la population », affirmait-il, et par subsistance, il entendait la nourriture, les commodités et les douceurs de la vie.

» Plus vous avez d’hommes, concluait-il, plus vous faites rapporter à la terre et plus vous la peuplez. Partout où il y a des hommes, il y a des richesses. « Tant vaut l’homme, tant vaut la terre, dit un proverbe bien sensé ; il s’ensuit de là que le premier des biens, c’est d’avoir des hommes et le second de la terre. »

La thèse était banale ; les arguments parfois contradictoires ; mais le livre était émaillé d’une foule de hors-d’œuvre présentés avec originalité, quoique dans une langue