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« Parmi les arts qui ont ressenti les effets de votre protection, vous avez distingué l’agriculture comme le plus intéressant et le plus négligé de tous… Le ciel, en vous donnant une âme élevée et bienfaisante, proportionna vos lumières à vos sentiments ; vous aimez le bien de l’humanité et vous le voyez dans ses grands principes. Les arts même que l’on nomme agréables ont dû surtout l’accueil qu’ils ont reçu de vous à leur utilité politique, à leur liaison cachée, mais intime, avec les premières causes d’un règne heureux et florissant. Si telles ont été vos vues sur des arts de simple décoration, de quel œil considérerez-vous cet art de premier besoin ; cet art, le nourricier des arts et qui les tient tous à ses gages… On ne peut sans étonnement comparer l’importance de l’agriculture avec l’abandon où elle est réduite…

» Ce sont les richesses du laboureur qui produisent les riches moissons. Il n’y a point de secret pour fertiliser les campagnes, sans des travaux qui les préparent, sans des troupeaux qui les engraissent, sans des bestiaux qui les labourent, sans un commerce