Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/234

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il avait alors pour élève, ou soi-disant tel, Marmontel qui l’écoutait sans conviction, avec l’espoir d’utiliser son crédit.

Un Irlandais, du nom de Patullo, venait de faire un petit Essai sur l’amélioration des terres[1], qu’il voulait dédier à Mme de Pompadour. Quesnay trouva l’épître maladroite et pria Marmontel de la refaire. L’auteur des Contes moraux se tira habilement de sa mission et introduisit dans l’Épître un résumé élégant de la doctrine économique du docteur, un résumé à l’usage des dames. On y lit :

  1. 1758, in-12. Plusieurs fois réimprimé et traduit à l’étranger. Du Pont (Notice abrégée) met par erreur le livre à l’année 1759. Barbier l’a attribué faussement à Quesnay ; Marmontel parle, dans ses Mémoires, de Patullo.

    Barbier attribue tout aussi faussement à Quesnay l’Essai sur l’administration des terres, 1759 (par Bellial des Vertus, d’après le privilège). On rencontre dans cet ouvrage des phrases telles que celle-ci : « La véritable richesse d’un État consiste dans le nombre de ses habitants. » L’auteur dit qu’il a séjourné dans le Poitou en 1740. Il est inconnu. (Correspondance littéraire, 1er  octobre 1759.) Sur le dos de l’exemplaire de la Bibliothèque nationale, quelqu’un a mis le nom de Quesnay ; de là probablement l’erreur de Barbier que M. de Lavergne a depuis longtemps relevée.