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le prix de vente est souvent rendu factice par des taxes ; il n’est réel que s’il résulte de la libre concurrence internationale.

» Plus le prix réel des denrées est élevé, plus la nation a de revenu vrai. Il ne faut donc pas mettre d’obstacles au commerce extérieur, ni prélever des impôts qui viennent directement ou indirectement majorer les prix par d’énormes frais de perception. Le commerce doit être libre ; les taxes de tout genre doivent être remplacées par des impôts directs sur le produit net ; les fermes générales doivent être supprimées. »

Telle est, réduite à sa plus simple expression, la thèse de Quesnay.

Bien loin de vouloir, comme le font les agrariens, surélever le prix du blé pour enrichir les propriétaires, il entendait taxer ceux-ci qu’il regardait économiquement comme inutiles. Ses erreurs ne sont point protectionnistes ; ce qu’il recherchait, c’était le développement de la richesse générale. Il voyait le but à poursuivre et ses réflexions sur la mesure du revenu annuel sont dignes d’attention ; mais il se trompait sur les moyens fiscaux à employer, parce que, d’une