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rière, se trouvaient trois bâtiments couverts en chaume, une écurie, une boutique et une étable. Le jardin attenant n’avait que 27 pieds de large à un bout, 42 au milieu, 19 à l’autre bout. Dans la boutique devait se faire un commerce de menus objets[1], ainsi qu’il arrive encore fréquemment dans les campagnes.

Les Quesnay avaient donc une situation modeste. Ils possédaient quelques terres sur Méré, mais elles donnaient de médiocres revenus, puisque Nicolas ajouta de petits emplois à sa profession. Nicolas avait toutefois deux domestiques, un homme et une servante, qui tinrent son dernier enfant sur les fonts baptismaux ; les mariages dans la famille se faisaient par contrats et chacun des époux apportait une dot, ce qui indique une aisance relative.

Les panégyristes, et ils doivent dire vrai sur ce point, nous représentent le père de Quesnay comme un brave homme, fort négligent de ses affaires[2], et non moins négli-

  1. Après la mort de son mari, Mme  Quesnay continua à tenir boutique. Elle obtint un jugement contre un débiteur de Houdan (à 15 km. de Méré).
  2. Hévin et ses copistes disent qu’il passait sa vie à