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nation ne consiste pas dans la masse de ses richesses pécuniaires. Il montrait qu’une nation qui tirerait de son sol et de son industrie tout ce dont elle a besoin n’aurait ni commerce extérieur, ni balance du commerce, et serait néanmoins une nation riche. Il disait que les mesures dirigées contre les peuples voisins sont toujours accompagnées ou suivies de représailles et que la vente de produits à l’étranger a nécessairement pour corrélatif l’achat de produits nationaux par l’étranger.

Dès la première période de son activité économique Quesnay se montra donc libre échangiste. Il repoussait toute protection douanière pour les industries nationales, contrairement à ce que Hume semblait admettre à la même époque. Il n’en demandait pas pour le blé bien qu’il se plaignît de l’avilissement du prix des denrées. On ne se le représente nullement tel que l’a montré un critique trop plaisant : « président ou rapporteur de notre commission des douanes, proposant de nouvelles taxes douanières pour remédier à la mévente du blé ou du vin ou appuyant au Reichstag allemand la