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toute sécurité aux capitaux employés dans la culture ;

Aux gênes apportées au commerce des grains.

Certains politiques, dont, prétendait-on, le surintendant d’O, avaient posé en principe que l’indigence des campagnes était un aiguillon nécessaire pour obliger les paysans à se livrer au rude travail de la terre. En matière fiscale, la taille arbitraire semblait avoir été organisée pour empêcher les capitaux d’aller à l’agriculture ; car le cultivateur devait dissimuler ses ressources pour ne pas être frappé trop rudement par le collecteur. En matière économique, les gouvernants, songeant à protéger l’industrie et voulant assurer aux habitants des grandes villes une nourriture suffisante et à bon marché, entendaient forcer le paysan à vendre son blé à bas prix ; un grand nombre d’ordonnances royales avaient été rendues en ce sens ; on avait été jusqu’à permettre à quiconque de cultiver les terres que les laboureurs abandonnaient. Ruiné en temps d’abondance par l’abondance même, ruiné en temps de disette parce qu’alors, la hausse des prix ne compensait pas l’insuffi-