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Que Quesnay ait profité de ces divers ouvrages[1], c’est très probable ; mais qu’il ait tiré ses idées « fortes et nouvelles » d’écrits parus la veille, il est impossible de l’admettre.

Nous venons de citer Forbonnais. Comme cet auteur a été le principal adversaire des physiocrates, disons dès à présent quelques mots de ses idées.

Dans l’Encyclopédie, il avait abouti aux conclusions ci-après :

  1. Baudeau, rendant compte de l’Histoire du Droit naturel de Hubner dans les Éphémérides du citoyen, a parlé en passant du théologien philosophe Cumberland : « Il a reconnu que le bien de tous est la souveraine loi de tous, comme le salut du peuple est celle de la société civile. Le bon évêque de Péterborough est un des plus dignes précurseurs de la Science. » Prenant ces mots à la lettre, des critiques modernes en ont conclu que les Physiocrates se sont inspirés de Cumberland ; il est probable qu’aucun d’eux n’a lu les écrits de ce philosophe.

    On avait cité avec aussi peu de raisons comme précurseurs des Physiocrates l’italien Randini, auteur d’un Discors économics, reproduit dans la Collection Custodi, et l’anglais Asgrill, auteur de Several assertions proved in order to create another speces of money than gold (1696). Le discours de Bandini composé en 1737 n’a été publié qu’en 1773 ; l’écrit d’Asgill était inconnu très probablement en France.