d’ailleurs avoir l’importance théorique que quelques auteurs modernes lui ont attribuée.
Cantillon connaissait bien les principes admis de son temps sur la monnaie, les banques, les prix. Il a émis sur quelques questions des opinions ingénieuses ; en parlant de la formation des villes, il a entrevu les phénomènes de concentration des forces ; à propos de l’intérêt de l’argent, il a compris qu’il ne pouvait être limité par la loi. Mais les généralités qui forment la partie principale de son exposé sont d’un intérêt médiocre.
Ce qui a fait dire que l’Essai sur le Commerce était la source des idées physiocratiques, c’est la phrase placée au début du livre :
« La terre est la source ou la matière d’où on tire la richesse ; le travail de l’homme est la forme qui la produit, et la richesse elle-même n’est autre chose que la nourriture, les commodités et les agréments de la vie. »
Mais les conséquences que Cantillon a tirées de sa proposition première ne ressemblent nullement au système de Quesnay.
Cantillon en arriva à dire que « la multi-