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dance ne peut être nuisible ; les hommes ne travaillent que pour donner la plus grande quantité ; comment pourrait-elle être pernicieuse ? »

Cette contradiction provenait de ce que l’ancien secrétaire du Régent était dominé par des préoccupations fiscales et par le souvenir du Système ; croyant que la valeur de la monnaie est purement conventionnelle, il s’imaginait que le Gouvernement peut assurer tout à la fois l’abondance et la cherté.

Du Tot n’eut pas de peine à prouver que les rois n’avaient jamais tiré des mutations de monnaies qu’un bénéfice apparent et bien faible en comparaison du dommage qu’ils en recevaient dans la suite et des pertes que subissait la nation. « Les monnaies, dit-il, sont l’instrument nécessaire de nos échanges réciproques et la mesure qui règle la valeur des biens échangés ; il ne faut pas plus y toucher qu’aux autres mesures[1]. »


Des ouvrages dont nous venons de parler,

  1. Réflexions politiques sur les finances et le commerce, 1738.