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« Il ne peut y avoir que deux causes qui empêchent un homme de cultiver sa terre, ou parce qu’il faut une certaine opulence qu’il n’est point en état de se procurer, ou parce qu’après avoir cultivé il ne peut avoir le débit de sa production. C’est ce qui se passe avec la taille pour le premier empêchement et avec les aides et douanes pour le second. »

Suivant Boisguilbert, le revenu des biens-fonds avait considérablement baissé, et en même temps les revenus du roi, c’est-à-dire les impôts, n’avaient point subi de réductions. Par suite les consommations de toutes choses et la richesse avaient diminué.

« Le peuple n’est jamais moins riche, ni plus misérable que lorsqu’il achète le blé à vil prix » — disait-il. « On ne peut éviter les grandes chertés qu’en vendant en tout temps des blés aux étrangers. »

L’auteur du Détail demandait en conséquence, la liberté du commerce des grains et la suppression des impôts indirects, pour détruire les obstacles qui s’opposaient à la production et à la vente des produits agricoles.