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tement que ce n’est pas en opposant le dérèglement au dérèglement, c’est-à-dire en augmentant le désordre même, qu’ils éviteront les malheurs qu’ils ont à prévenir ». Telles sont les idées qu’énonçait le chirurgien et qui se retrouvent plus tard dans son Traité de droit naturel, base principale de la Physiocratie. Dans l’Encyclopédie, Quesnay revint déjà sur une partie d’entre elles.

Son article ne répond qu’imparfaitement au titre Évidence. Il aurait été mieux placé au mot Certitude qu’avait traité l’abbé de Pradt. Quesnay n’y parle guère qu’en passant des vérités si claires par elles-mêmes qu’elles n’ont pas besoin d’être prouvées ; il examine les idées en général depuis le moment où elles naissent jusqu’à celui où l’intelligence les prend pour bases des raisonnements.

Il débute par une déclaration remarquable, étant donné le recueil où elle prenait place :

« Il n’y a pas de contradiction nécessaire entre science et la foi. ».

Une telle déclaration était-elle destinée à prouver que l’Encyclopédie n’était pas aussi simple qu’on le disait ? Était-elle l’expression