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marque de connaissances étendues et l’on y rencontre des vues intéressantes en physiologie et en psychologie, mais aussi des vues trop hardies. L’imagination y tient trop de place, a dit Haller. Le savant allemand a en outre reproché à Quesnay, la « prolixité de son style asiatique » et l’importance des emprunts faits à Bœrrhave sans les signaler[1].

Il ne parle pas des emprunts que Quesnay aurait faits à d’autres auteurs et notamment à Haller même. La Mettrie a été moins réservé, on l’a vu ; il a accusé nettement Quesnay d’avoir pillé Haller aussi bien que Boerrhave.

Il faut toujours se méfier des accusations de ce genre ; en matière scientifique, la paternité présente de l’incertitude. On ne doit pas oublier d’ailleurs que Haller et La Mettrie étaient médecins. Ce dernier ne dit-il pas : « M. Quesnay juge et condamne les médecins avec une désinvolture extraordinaire. Il

  1. Le Journal des Savants dit comme Haller à propos de Bœrrhave (article de Burette). Quesnay s’est défendu dans la Réponse à l’écrit intitulé : Cléon à Eudoxie, 1739.