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Pour la gangrène, Quesnay « a su distinguer entre la gangrène ou mortification et la pourriture ou décomposition des éléments déjà frappés de mort. Il n’a pas été moins heureusement inspiré en étudiant les rapports qu’il y a entre la gangrène, l’asphyxie locale et la syncope locale. L’esprit analytique dont nombre de médecins anciens ont fait preuve se retrouve dans le soin que met Quesnay à classer les différentes espèces de gangrènes ; le point le plus curieux peut-être est celui où l’auteur traite de l’infection de la plaie par des produits, et aussi de l’infection par l’air, comme causes fréquentes de gangrène. Et il est remarquable que les agents thérapeutiques dont il conseille l’emploi sont bien ceux auxquels on peut attribuer, bien qu’à un léger degré, quelque effet antiseptique… Ce qu’il faut atteindre, il l’a compris, ce n’est pas l’odeur nauséabonde, toute malsaine qu’elle puisse être, c’est ce que ingénieusement, il appelle l’hétérogène inconnu, ce qu’on a nommé depuis le miasme, ce qu’on nomme aujourd’hui le microbe. »

Le Traité de la suppuration, que Quesnay appelle la suppuration purulente pour la dis-