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tumulte d’un camp et dans une grange qui servait de logement à lui et à tout son monde et où il s’était retranché sur un tas de paille. »

Le biographe a dû se tromper. C’est en 1744 que Quesnay suivit Villeroy à l’armée. Il est peu probable qu’il ait attendu près de dix ans pour publier un ouvrage composé si facilement.

En tout cas, les travaux médicaux de Quesnay eurent du succès, n’en jugerait-on que par le nombre des éditions[1].

Que valaient-ils ? Nous ne pouvons à cet égard que nous en rapporter à autrui.

D’après les Observations sur les écrits des modernes, dont l’impartialité est peut-être discutable, ils étaient remplis d’observations « toutes nouvelles » sur la nature des humeurs,

  1. Deux pour le Traité de la saignée, 1750, 1770, sans compter l’Essai paru en 1736.

    Deux pour le Traité de la gangrène, 1749 et 1771.

    Trois, du vivant de l’auteur, pour le Traité de la suppuration, 1749, 1764 et 1770 : une autre, posthume, 1776.

    Trois aussi pour le Traité des fièvres continues, 1753, 1767 et 1770.

    Tous ces traités sont accompagnés de Tables analytiques détaillées à l’excès et probablement faites par Hévin.