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moins de franchise envers le marquis de Mirabeau, bien que celui-ci eût passé l’âge où l’on reçoit des leçons.


VI.

Nous ne nous sommes jusqu’à présent occupé que de la personne de Quesnay. Avant d’examiner ses écrits économiques, parlons de ses autres travaux. « Quesnay se serait fait un nom dans la science médicale si ses travaux d’économiste n’avaient eu encore plus d’éclat », a dit justement de Lavergne[1].

Chez le duc de Villeroi, il avait eu assez de loisirs pour s’occuper des intérêts de la corporation des chirurgiens et pour se livrer à des travaux scientifiques. Dans la dédicace du Traité de la Saignée, il avait remercié son protecteur des facilités qu’il lui avait données. « Vous m’avez permis de vous dédier le premier essai de ce traité[2], je n’avais d’autre titre alors que mon empressement à annoncer l’honneur que vous veniez de me faire en

  1. Économistes français du 18e siècle.
  2. L’art de guérir par la saignée, 1736.