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prit ; il était fort gai et fort plaisant, et très habile médecin. »

Crawford dit de même : « Quesnay avait beaucoup de gaîté et de bonhomie. Il dissertait avec beaucoup de chaleur, sans envie de briller. »

Grandjean de Fouchy vante sa vaste instruction : « Tous les arts et toutes les sciences lui étaient familiers. » Il vante aussi sa « simplicité naïve qui rendait son commerce extrêmement agréable, même dans la société domestique où on le trouvait toujours égal et où la sérénité de son âme se peignait jusque dans ses moindres actions »

Le secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences ajoute : « Il possédait au suprême degré l’art de connaître les hommes. Il les forçait pour ainsi dire, sans qu’ils s’en aperçussent, à se montrer aux gens tels qu’ils étaient. Aussi accordait-il sa confiance sans réserve à ceux qui le méritaient, et le long usage de la Cour l’avait mis à portée de parler sans rien dire aux autres. Il ne les ménageait cependant à ce point que lorsqu’ils ne s’étaient pas trop démasqués ; ceux qui lui montraient à découvert une âme vile et