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de cultiver la terre que de ce qui se passait à la Cour », dit-elle encore.

« Les orages pouvaient se former et se dissiper au dessus de son entresol, écrit de son côté Marmontel. Il griffonnait ses problèmes d’économie rustique aussi tranquille, aussi indifférent aux mouvements de la Cour que s’il eût été à cent lieues de distance. »

Sa gaîté naturelle, la vivacité de son esprit l’avaient fait rechercher dès sa jeunesse par toutes les personnes distinguées avec lesquelles il s’était trouvé en relations.

Petit et laid, il faisait oublier, par sa physionomie et par sa conversation, ce que son abord avait de peu avantageux. On a vu ce que disaient de lui le duc de Luynes et le bailli de Mirabeau : « Il a beaucoup d’esprit ; il a de l’esprit comme un diable. » C’est ce que dit aussi d’Argenson.

Mme du Hausset n’est pas moins affirmative : « On m’a dit que M. Quesnay était fort instruit de certaines choses qui ont rapport aux finances et qu’il était un grand économiste ; je ne sais pas trop ce que c’est. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il avait beaucoup d’es-