Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais les cagots auront un empire absolu sur lui… Les jésuites gouverneront… Les parlements n’ont qu’à bien se tenir, ils ne seront pas mieux traités que nos amis les philosophes. » — « Ceux-ci vont trop loin ; ils attaquent trop ouvertement la religion. » — « J’en conviens, mais comment n’être pas indigné du fanatisme des autres ?… Je les exhorte souvent à se modérer… Ce sont les premiers temps du règne du Dauphin que je crains, où les imprudences de nos amis lui seront présentées avec la plus grande force, où les jansénistes et les molinistes feront cause commune et seront appuyés fortement par la Dauphine ; j’avais cru que M. de Muy était modéré, mais je lui ai entendu dire que Voltaire méritait les derniers supplices… Les temps de Jean Huss, de Jérôme de Prague reviendront ; j’espère bien que je serai mort. »

Et, poussant une pointe à Mirabeau, ancien ami de Lefranc de Pompignan, Quesnay ajouta : « J’approuve bien Voltaire de sa chasse aux Pompignan. » « Ce qui devrait vous rassurer sur le Dauphin, repartit Mirabeau,