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monde, était timide devant le roi ; il l’amusait pourtant par des boutades et c’était beaucoup auprès d’un prince accablé d’ennui et auprès d’une favorite qui cherchait à distraire le maître par tous les moyens.

Mme du Hausset a rapporté une anecdote qui nous renseigne à ce sujet. Elle aurait parlé avec mépris de quelqu’un qui aimait l’argent ; Quesnay raconta qu’il avait fait un rêve. Il était un ancien Germain, possédant une vaste maison, des tas de blés, des bestiaux, des chevaux, de la cervoise, mais souffrant d’un rhumatisme et ne sachant comment faire pour aller à cinquante lieues de là boire l’eau d’une source qui devait le guérir. Un enchanteur parut et lui remit une poudre dont il suffisait de donner une pincée aux gens pour être nourri, logé et entouré de soins. C’était de la poudre de perlimpinpin. Cette poudre, ajoutait Quesnay, c’est l’argent que vous méprisez. De tous ceux qui viennent ici, quel est celui qui fait le plus d’effet, c’est Montmartel qui vient quatre ou cinq fois par an. Pourquoi ? Parce qu’il a des coffres pleins de poudre de perlimpinpin. Et tirant quelques louis de sa poche : « Tout ce qui excite est renfermé