Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à Bouillac, qui avait jadis accusé Quesnay d’inhabileté. À la mort de Mme Henriette[1], il avait soigné la princesse pour une fluxion de poitrine ; dans une consultation, à laquelle Quesnay prit part, on reconnut une fièvre putride ; mais il était trop tard pour changer le traitement ; la princesse mourut dans la journée.

Déjà, lorsqu’il avait soigné Mme Adélaïde, Bouillac avait commis l’imprudence de laisser entrer Louis XV chez la malade ; or la variole se déclara. « Ce petit médecin joue avec la vie du roi et de la famille royale », ne manqua pas de dire Mme de Pompadour.

Quesnay fut plus prudent et plus heureux[2].

En 1752, quelques mois après la mort de Mme Henriette, il soigna le Dauphin atteint aussi de la petite vérole ; cette circonstance lui valut l’amitié du prince et la reconnaissance du roi, qui lui conféra d’office la noblesse et lui alloua une pension.

Les lettres d’anoblissement[3] visent les

  1. 10 février 1752.
  2. Il n’eut pas à soigner Alexandrine, fille de Mme de Pompadour, qui mourut au couvent.
  3. Octobre 1752, enregistrées au Parlement le 17 avril 1753. Archives nationales. — Le 16 août 1752, Mme de Pompadour avait obtenu le tabouret et les honneurs de duchesse.