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de Mahomet ; vous ne faites pas le devoir d’un honnête homme en m’oubliant dans la malheureuse prison où vous m’avez mis[1]. ».

Une explication de ce reproche se trouve dans les Mémoires que Latude a fait rédiger après sa délivrance par l’avocat Tierry. Il y est dit que Quesnay, ayant témoigné au prisonnier « quelque intérêt », avait été chargé par lui de remettre un mémoire au roi et avait été ainsi la cause de ses infortunes : « Il n’a que trop tenu sa parole. »

Mis en liberté le 14 juillet 1789, Latude demanda vainement une pension à l’Assemblée constituante. Il fut plus heureux auprès de l’Assemblée législative et l’un des députés qui appuyèrent sa requête fut Quesnay de Saint-Germain, petit-fils de Quesnay.

Dans le discours qu’il prononça, on lit :

  1. 30 juin 1762. Dans une autre lettre du même jour, Danry dit qu’il lui a toujours été permis d’écrire à Quesnay. Il ignorait que ses lettres étaient interceptées.

    Lorsqu’il s’évada, le 23 novembre 1765, du donjon de Vincennes, c’est encore à Quesnay qu’il écrivit. Il reçut en réponse une fausse lettre qui lui désigna une maison où il trouverait 1200 livres. C’est là qu’il fut saisi.

    Un rapport de Malesherbes, du 11 novembre 1775, constata que Danry était fou. On le mit à Charenton.