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marine… Il n’y aura pas un vaisseau de pris que Madame n’en soit responsable au public et vous êtes bien sage de ne point songer au ministère pour vous-même[1]. »

Aussi Mme du Hausset puisait-elle, pour écrire ses mémoires, des renseignements auprès du docteur qu’elle appelait son oracle[2].


II.

En raison de sa situation, Quesnay fut mêlé à des affaires, ou désagréables, ou

  1. Le frère de Mme de Pompadour porta d’abord le titre de marquis de Vandièvre ; il acheta ensuite la terre de Marigny que La Peyronie avait léguée à l’Académie de chirurgie et dont les revenus étaient employés en grande partie aux frais de villégiature de plusieurs membres sous prétexte de surveiller l’exploitation.
  2. C’est de lui qu’elle tint l’aventure plaisante de Bernis qui, voulant être premier ministre, entreprit de persuader au Roi que, dans les temps difficiles, il fallait un point central. C’est chez Quesnay que Marigny raconta l’anecdote sur le roi de Prusse qui, après avoir annoncé qu’il voulait soutenir un homme supérieur, offrit une pension de 1200 livres. C’est encore devant Quesnay que de Gontaut raconta ce qu’avait dit le roi, après l’attentat de Damiens, sur les Parlements : « Sans ces conseillers et ces présidents, je n’aurais pas été frappé par ce monsieur ».