Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Portez-vous bien, tâchez de bien digérer, faites de l’exercice ». Et le procédé réussit pendant quelque temps, paraît-il, car la favorite dit à sa femme de chambre : « Je crois que le docteur a raison, je me sens tout autre. »

Lorsque sa santé fut tout à fait mauvaise et qu’elle eut de violents battements de cœur, elle fit des infidélités à Quesnay[1]. L’un des médecins qu’elle consulta la fit promener dans sa chambre, soulever un poids, marcher vite pour savoir si les désordres venaient du cœur ou des nerfs. Quesnay, à qui la consultation fut rapportée, dit : « J’ai rarement entendu parler de ce médecin, mais sa conduite est d’un habile homme. »

Les infidélités étaient d’ailleurs passagères ;

  1. Elle était crédule. Un jour, elle alla visiter une devineresse qui lisait l’avenir dans un marc de café. Elle écoutait volontiers le comte de Saint-Germain en qui Quesnay vit de suite un charlatan. Saint-Germain prétendait qu’il faisait grossir les perles fines. « Les perles, disait Quesnay, sont une maladie des huîtres ; il est possible d’en saisir le principe, mais M. de Saint-Germain n’en est pas moins un charlatan puisqu’il a un élixir de longue vie et donne à entendre qu’il a plusieurs siècles ; le maître en est entêté et en parle quelquefois comme étant d’une illustre naissance. »